Hiver 2023-2024: Record de chaleur mondial !

Pentes de ski, patinoires extérieures, sentiers de raquette, peu importe votre endroit de prédilection pour profiter des petits plaisirs de l’hiver :  il est fort à parier que les faibles précipitations de neige et les nombreux redoux sont venus contrecarrer vos activités hivernales. Avec l’arrivée du printemps, les plus récentes données climatiques pointes toutes vers le même constat: l’hiver 2023-2024 fut l’un des plus chauds jamais enregistré à l’échelle mondiale !

Le Québec n’en fut vraisemblablement pas épargné au courant des derniers mois. Le plus récent bilan d’Environnement Canada recense des chutes de neige n’ayant totalisé que 30 à 50% de la normale des 30 dernières années, de quoi inquiéter planchistes et motoneigistes (et peut-être réjouir quelques cyclistes quatre-saisons au passage, tiens. Gardons le moral !).
 

El Niño et GES : les alliés inattendus d’un hiver en ébullition

Bien que les causes exactes de ces phénomènes soient multiples et complexes, la plupart des spécialistes s’entendent sur les effets combinés d’un El Niño vigoureux et de l’accumulation tendancielle de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.  

Pour El Niño, il est difficile de prendre action face à ce capricieux phénomène climatique qui vient nous rendre visite tous les deux à sept ans. Il s’agit de l’un des nombreux patrons météorologiques naturels participant à la régulation du climat de notre bonne vieille planète. En territoire canadien, la venue d’un événement El Niño est généralement synonyme de douces températures hivernales, et ce, depuis belle lurette. On ne s’en tire pas !

L’affaire est évidemment tout autre du côté des émissions de GES. Il est désormais admis que celles-ci doivent chuter significativement si les cibles fixées par les accords internationaux sont pour demeurer dans le domaine du possible. Or, l’Agence Internationale de l’Énergie rapporte plutôt une recrudescence de 1,1% des émissions mondiales de CO₂ liées aux enjeux énergétiques en 2023. Tout le monde s’entend pour dire que, collectivement, il faut en faire plus.

La bonne nouvelle: c’est plus accessible que jamais d’en faire plus !

Des millions de dollars injectés dans la transition climatique des villes québécoises

Au Québec, le plan pour une économie verte (PEV 2030) chapeaute actuellement plusieurs programmes gouvernementaux mettant à disposition des fonds pour s’attaquer à ces enjeux de plein pied.  Une enveloppe de 500 millions de dollars vient d’ailleurs d’être annoncée pour soutenir les initiatives visant l’adaptation et la transition climatique à l’échelle des villes et municipalités. Pour avoir accès aux sommes offertes par le programme pragmatiquement nommé Accélérer la transition climatique locale (ATCL), ces dernières devront rédiger et s’engager à mettre en place leur propre plan d’action, contenant notamment des mesures concrètes de réduction des émissions de gaz à effet de serre, d’ici 2030.